Avant, pendant et après l’épreuve… (l’exemple des chrétiens de Thessalonique)
Paul exprime dès les premières lignes de sa lettre (1.2-10, 2.7-8) le souvenir tendre qu’il garde de cette communauté qui a reçu l’Evangile au milieu des persécutions, celles des apôtres, puis celles de la communauté elle-même. Nous y apprenons comment cette communauté a maintenu « une foi active, un amour qui se met en peine, une persévérante espérance ».
1. C’est la puissance de l’Evangile
Qui a produit une foi active, un amour « palpable », exemplaire, une espérance persévérante, à travers tout.
Qui a transformé la vie des Thessaloniciens, devenus un modèle pour tous. Toute la région a entendu parler de l’amour agissant qui se dégage de cette communauté naissante, leur ferveur est un modèle pour tous les chrétiens. Paul les compare même à la communauté des premiers disciples de Jésus, persécutés par leurs semblables en Judée.
2. La Traversée des épreuves
L’Evangile a porté du fruit au milieu de fortes oppositions: les apôtres avant de venir à Thessalonique (Ac 16-17) puis durant leur séjour à Thessalonique ont souffert les persécutions. La communauté elle même après leur venue a continué de souffrir ces persécutions de la part de leurs compatriotes (3.3-7)
Paul rappelle qu’il les a avertis auparavant, il leur a enseigné que ceux qui reçoivent l’Evangile et désirent suivre le Seigneur « sont destinés aux tribulations » (3.2-4). Avant, pendant, et même après l’épreuve du temps présent, les tribulations continueront… jusqu’au retour du Seigneur.
3. La Tension vers le retour du Seigneur
Les deux lettres sont traversées par l’attente fervente du retour du Seigneur. À Thessalonique la pression et le poids des épreuves nourrissent certainement l’attente d’une délivrance imminente, au point que certains semblent renoncer au travail commun, à leur activité sociale. Paul rappelle aux chrétiens de ne pas baisser les bras, de tenir fermes, d’être vigilants : « veillons ». Car nous sommes enfants de la lumière et non de la nuit ou des ténèbres. Le retour du Seigneur n’est pas immédiat, c’est pourquoi il nous faut cultiver cette « espérance persévérante » en restant éveillés, « sur nos gardes ».
Cet exemple des chrétiens de Thessalonique, qui vivaient toutes les épreuves que nous pouvons confronter aujourd’hui, nous amène à nous interroger sur notre propre attachement au Seigneur, notre vie de communauté, notre vie en société. Comment vivons-nous aujourd’hui l’épreuve ? Comment affrontons-nous les frustrations, les changements, les oppositions ? Quels fondements demeurent, et qu’est ce qui est ébranlé ?
Combien Christ brille dans nos ténèbres ? dans nos vies ? nos épreuves ?