Une église missionnelle

(Jean 17.15-21)

Quel privilège de savoir ce que Jésus disait à son Père dans sa prière ! Celle-ci (Jean 17) peut devenir la source d’inspiration de nos propres prières car elle nous révèle le cœur de Jésus. De plus, c’est une prière que Dieu a exaucée et exaucera toujours.

15 Je ne te demande pas de les retirer du monde mais je te demande de les protéger du Mauvais.
16 Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi, je n’appartiens pas au monde.
17 Fais qu’ils soient entièrement à toi par la vérité. Ta parole est la vérité.
18 Tu m’as envoyé dans le monde, de la même façon, je les envoie dans le monde.
19 Pour eux, je m’offre moi-même entièrement à toi. Alors, ils seront, eux aussi, entièrement à toi par la vérité.
20 « Je ne prie pas seulement pour mes disciples. Je prie aussi pour ceux qui croiront en moi à cause de leur parole.
21 Que tous soient un ! Père, tu vis en moi et je vis en toi. De la même façon, que tous soient un en nous, ainsi le monde croira que tu m’as envoyé.

Nous découvrons l’intention de Dieu pour nous, disciples de Jésus. Il pourvoit à

  • Un cadre : Jésus ne veut pas retirer ses disciples du monde mais les préserver du mal. L’église est à la fois réunie et dispersée. Chaque fois qu’un chrétien se déplace (chez son boulanger, pharmacien, au travail, à l’école…), c’est l’Eglise qui se trouve là où il est. Les chrétiens passent 97% de leur temps dispersés au milieu du monde sur une semaine de 168h. C’est la volonté de Jésus pour nous permettre de croître, non en vase clos, mais en rayonnant au contact des autres.
    Il y a sur le cœur de Dieu plus que l’adoration, la mission, tant qu’elle permet à Dieu de trouver encore plus d’adorateurs (Actes 13.2)
  • Un statut : les disciples n’appartiennent pas au monde.
    1. Cessons donc d’imposer notre morale à ceux qui n’appartiennent pas à Dieu. C’est Jésus que nous devons leur présenter. C’est lui qui les appellera ensuite à changer leur vie s’ils lui la confient.
    2. Les chrétiens ne s’appartiennent pas à eux-mêmes. Ne l’oublions pas dans nos choix de vie.
  • Des ressources : c’est la parole de Dieu, la vérité. Nous vivons dans une société où, au nom de la tolérance, il n’y a plus de vérité absolue. Ma vérité est parfois devenue tout simplement ce que je trouve bien pour moi, ce qui m’épanouit. La vérité est donc souvent relationnelle. Tandis que nous argumentons, nos amis se demandent s’ils ont envie de nous ressembler. Or, leur vision du christianisme nécessite d’être renouvelée par l’Église locale elle-même, afin qu’ils croient que Jésus nous a envoyés. L’église doit donc s’attendre à ce qu’il y ait régulièrement des non-chrétiens dans chacune de ses activités et adapter ses formes pour faciliter l’accès à la Parole de Dieu. Nos amis seront davantage sensibles à un partage authentique, qui prend le temps d’écouter et de questionner sans les juger mais simplement pour les comprendre et les aimer en profondeur… voilà notre défi.
  • La mission : Dieu a un cœur de missionnaire. Il envoie les disciples dans le monde. La stratégie de Dieu pour atteindre le monde, c’est nous avec l’aide du Saint-Esprit. Les gens ont besoin de nous faire confiance pour pouvoir nous entendre. L’église a un challenge de se rendre accessible et audible pour tous. Il s’agit davantage d’être une évangélisation, plus que de faire de l’évangélisation.
  • L’espérance : A la fin, c’est Jésus qui gagne ! Certains « croiront »… C’est Jésus qui rend l’église « attractive ». C’est lui que nous devons présenter au monde. C’est lui l’essentiel de notre message.

Une église missionnelle est une église qui :

  1. S’attend dans chaque activité de l’église à ce que des non-chrétiens soient présents et s’adapte à cette réalité.
  2. Qui forme les chrétiens aux services dans l’église mais aussi et surtout à être une évangélisation à l’extérieur de l’église
  3. Qui est partenaire des chrétiens dispersés en proposant des célébrations, des activités, des groupes culturellement adaptés et ouverts à nos amis.

Une telle église a une réelle culture de grâce qui accueille chacun tel qu’il est sans vouloir le changer. Laissons à Dieu son rôle.